La pression dès le début de l’année, un résultat qui peut être contre-productif pour atteindre ses objectifs, ne croyez-vous pas ? Et oui, un trop grand nombre d’injonctions risquent d’entamer rapidement le capital motivation, même des meilleures volontés.
- Entre les bonnes résolutions,
- le dry juanary,
- le blue Monday (le 3ème lundi du mois, qui est soi-disant le jour le plus déprimant de l’année, l’actualité.
Stop ! C’est beaucoup trop et cela empêche de prendre le temps de faire le point et de se recentrer sur ses besoins, ses vrais besoins.
Connaissez-vous les nuances de la mécanique des bonnes résolutions ?
En mathématique, une résolution est le fait de résoudre un problème, de trouver une solution. Dans le cadre des « bonnes résolutions » de début d’année, elles correspondent à un début de nouveau cycle de vie. Il est alors courant d’exprimer une volonté, plus ou moins ferme, sur un point de notre vie qui nous gêne ou que nous souhaitons améliorer.
Rapidement, cette volonté sera perçue une contrainte… Ce qui n’est pas très engageant !
Prenons l’exemple du top 3 des « bonnes résolutions »:
- Se mettre au sport, pour améliorer sa santé
- Manger plus équilibré, pour une silhouette en accord avec vos envies
- Être moins bordélique, pour retrouver l’équilibre et vivre en harmonie
De pieuses résolutions, pour votre mieux-être et pourtant…
Le pouvoir de la nuance
Je vous propose de remplacer résolution par le mot « intention » , qui se définit comme l’envie ou la résolution prise par une personne d’agir afin d’atteindre un ou des objectifs fixés à l’avance, sa décision de passer à l’action est quasiment acquise.
Cela stimulera votre cerveau et facilitera l’atteinte de l’objectif.
Pourquoi ?
Parce que nous entrons dans un cadre. Une résolution évoque la solution d’une situation, une difficulté. Une solution nécessite parfois la mise en œuvre de plusieurs actions. Une intention est reliée à chacune de ses actions.
En ce sens, l’intention nous relie à l’instant présent et nous renvoie au fait que le résultat dépend uniquement de nous.
Notre cerveau intégrera la notion de récompense, ce qui sera le point déterminant ! Ce qui transforme notre top 3 des bonnes résolutions en intentions claires, précises et gratifiantes, puisque atteignable :
Affirmer la changement.
Une décision est une résolution qui engage, une mécanique de précision.
Quotidiennement, dans notre vie privée et professionnelle, nous sommes amenés à prendre des décisions. L’action de décider nécessite de choisir, tout en étant conscient que c’est aussi renoncer.
Nos choix sont composés de deux éléments : factuels et émotionnels. Ils évoluent et évolueront selon nos références , nos besoins et nos contraintes.
Nos routines rassurantes sont parfois bousculées par des imprévus et des urgences à un rythme variable.
Pour assurer une bonne prise de décision, nous devons être attentif aux évolutions et aux conséquences physiques et morales qu’elles produisent. Raisonnablement, certaines décisions nécessitent de prendre le temps de faire une pause pour réfléchir et nous aider à clarifier la situation, autrement dit de se donner les moyens d’ajuster ou de changer de position.
Comme en mathématique, il faut s’obliger à poser le problème tranquillement et sereinement, afin d’évaluer les hypothèses et trouver la bonne solution.
Les étapes du processus de décision :
- Identifier la problématique à résoudre,
- Identifier les différentes options possibles,
- Analyser les conséquences des différentes options et les moyens nécessaires,
- Définir l’option retenue et la mettre en œuvre.
Néanmoins ce processus peut être enrayé, comme la prise de décision sous le coup de l’émotion, l’influence de tiers, le manque de connaissance ou d’information ou la procrastination. Enfin, certaines personnes se qualifient comme incapable de décider et préfèrent se résigner. Ils souffrent peut-être « d’impuissance apprise » ?
La théorie de l’impuissance apprise a été développée en 1975 par Martin Seligman, professeur de psychologie expérimentale.
D’après lui, une personne est dans un état « d’impuissance apprise » lorsqu’elle est persuadée de n’avoir aucune prise sur les événements. Elle adopte alors une attitude résignée et s’enfonce dans une forme de dépression puisqu’elle est démotivée, frustrée, abattue et une vision négative d’elle-même. On qualifie cet état « d’impuissance apprise », car il peut se généraliser à des situations dans lesquelles l’action de la personne aurait pourtant pu être efficace.
Nous pouvons tous ressentir ce type de phénomène. A terme, cela impactera directement notre confiance en nous et diminuera notre propension à réussir. Un cercle vicieux alors s’installe , dans lequel nous nous pensons incapable de nous améliorer ou de réussir face à des difficultés que nous estimons insurmontables. Nous nous enfonçons dans l’échec et la dépréciation de soi. Sentiment qui sera exacerbé en voyant les autres réussir, là où nous échouons.
D’où l’importance de rester maître de soi, de son temps et de son espace. Pour commencer, il est essentiel d’adopter une attitude bienveillante et de garder à l’esprit que tout le monde peut apprendre de ses erreurs !
Bref de faire le tri, de sélectionner et d’organiser selon ses besoins et contraintes.
Exemple d’une expérience sur « l’impuissance apprise » :
Récemment, une psychologue américaine, Clarisse Nixon, a fait le fait le « buzz » en menant cette expérience auprès de ses élèves :
Chaque étudiant avait reçu une feuille sur laquelle était écrits 3 mots. Chaque mot était une anagramme. Les étudiants devaient lever la main après chaque résolution d’anagramme.
Pour le premier mot, seule une moitié des étudiants avaient levé la main, idem pour le 2 ème et le 3ème mot, laissant à chaque fois l’autre moitié des étudiants dépités.
A la fin de l’expérience, la psychologue leur a dévoilée le subterfuge : elle avait distribué 2 listes différentes. Dans la première, les 2 premières anagrammes sont faciles à résoudre, tandis que dans la seconde liste, les 2 premières n’avaient pas de solution. Seule, la 3 ème anagramme était la même dans les 2 listes, donc facile à résoudre.
En voyant certains étudiants réussir à répondre facilement et rapidement, les étudiants du groupe ayant échoué se sont sentis : « stupides », « confus », frustrés ». Etat renforcé, quand ils ont entendu leur professeur dire que l’exercice était facile. L’état est alors qualifié « d’impuissance apprise ».
Pour voir la vidéo « Comment induire l’impuissance apprise »
Conclusion : on abandonne les résolutions pour définir des intentions et stimuler vos envies ? Une excellente décision, car il n’est jamais trop tard pour reprendre le contrôle.