Le rangement, c’est comme une célèbre chanson de Claude François : « Ca s’en va et ça revient ». C’est génial ! C’est synonyme de vie. Alors pourquoi est ce que l’idée de devoir ranger fait ronchonner ? Pourquoi est ce que le désordre revient ? Pourquoi est ce ranger n’est pas facile ?
Pourquoi ranger fait ronchonner ?
Quel que soit votre âge ou le verbe utilisé, vous ne pouvez pas vous empêcher de bougonner, râler, grogner, dès que l’on parle de rangement.
Les français ont pour réputation d’être des râleurs patentés. Si, si et c’est un tel phénomène que des livres existent pour vous proposer des méthodes pour arrêter de râler.
Et vous avez raison, puisque c’est l’expression de votre désaccord vis à vis de cette contrainte… alors vous ronchonnez. Certaines personnes vont même justifier le phénomène en expliquant que c’est un trait de caractère, une seconde nature.
Pourquoi pas, mais il faut juste veiller à ce que l’expression de cette grogne reste modérer et n’interfère pas dans votre relation avec les autres.
En réalité, c’est un peu comme un iceberg et la vraie raison est immergée bien profondément pour les plus retorses à la pratique du rangement.
Passons en revue le florilège des meilleures excuses :
- « Je n’ai pas le temps ! »
Le premier des arguments devant tous. Avéré ou pas, peu importe. Il faut bien se résoudre à un service minimum sinon c’est le B….
Ne serait- ce que pour une question d’hygiène. Reprenez les reines et fixez-vous des rendez-vous « rangement » (vous remarquerez que je n’ai pas utilisé le pluriel.
Soyez inventif et stimulez votre système hédonique.
- « Je n’ai pas envie », (assorti de « ça m’est égal » ou cela ne me dérange pas)
La mauvaise foi incarnée cet argument ! C’est uniquement un bon coup de flemme. Secouez l’ado procrastinateur qui est en vous.
Activez le circuit de la récompense d’urgence ! Que vous soyez fan de décoration ou que vous aimez les choses pratiques et simples ? Dites-vous que le rangement sera la clé pour l’un et l’autre des précédents arguments. Finalement, ce n’est qu’un moyen et non une fin en soi, loin d’être futile.
3.« C’est nul ! »
Le plus dur, c’est de commencer. A nouveau, on active le système de la récompense ! Nous venons d’évoquer que le rangement est un moyen, loin d’être futile. Je comprends tout à fait que votre motivation soit au niveau zéro, alors comme pour les objections précédentes : actionnez le stimuli hédonique en posant un objectif qui vous fait vibrer, comme atteindre une liberté d’agir, de partager et de recevoir. Votre intérieur sera le reflet de votre intériorité.
Et si vous trouvez que je me répète, c’est normal. Mon objectif est de vous faire changer d’avis.
- « Je ne sais pas faire » (souvent enrichit par « de toute façon, je suis bordélique! »)
Clairement tout le monde peut y arriver, avec un zeste d’organisation. Le processus est comprendre, planifier et agir. Vous avez besoin de soutien, faites- vous accompagner. Le « bordel » n’est pas un fatalité. Et non, le gène du bordel n’a pas été scientifiquement trouvé.
- « le rangement, c’est fatiguant ! »
Se reporter au point numéro 2 puis dites-vous bien que si vous n’attribuez pas une place pour chaque chose, vous aurez beaucoup d’éléments qui se baladeront et vous encombreront. Les spécialistes en Feng Shui vous direz que désencombrer, c’est une circulation fluide des énergies.
- « Je ne vis pas dans une maison témoin! »
La mauvaise foi ! On ne vous demande pas de vivre dans un magazine, mais de composer l’intérieur en harmonie avec vos besoins. Luxe de la liberté ! C’est à vous de déterminer ce que vous voulez, ce qui vous convient.
Laissez vos envies s’exprimer en tenant compte du lieu où vous vivez et de vos contraintes.
Vous rangez mais le désordre revient. Normal !
Vous pensez : « Ranger ne sert à rien ! C’est toujours la même chose, je range et cela ne dure jamais ! c’est une vraie perte de temps ! » et tellement de choses encore… Mais ça fait partie de la vie qui s’exprime et c’est finalement une excellente chose. Non ?
Si nous évoquons le vrai gros désordre. Vous m’accorderez qu’il ne sait certainement pas installer du jour en lendemain. Il a progressé et gangrené votre espace petit à petit. Qu’il est glouton !
Dans le rangement, il n’y a pas de magie ou de miracles. Il faut prendre le temps de comprendre et ce n’est pas parce que vous n’avez pas trouvé immédiatement les solutions rangements à votre mesure qu’il faut abandonner.
Haut les cœurs ! On y retourne avec un zeste de méthode.
Prenez une feuille et un stylo. pour clarifier votre esprit.
Vous commencerez par noter les phrases négatives auxquelles vous pensez lorsque vous échouez dans vos rangements. Vous continuerez en notant les éléments difficiles à ranger, pour lesquels vous éprouvez du mal.
Puis vous prendrez le temps de comprendre ces points bloquants avant de planifier une nouvelle opération rangement. Pour vous aider, voici brièvement la liste des freins au rangement.
Les freins au rangement
Une trop grande facilité à jeter constituerait un déni de ces liens affectifs, parfois plus pathologique que l’envie de tout garder. L’acte de désencombrer ne rime pas avec dénuement. Cela signifie simplement que vous allez sélectionner soigneusement des objets qui méritent de rester chez vous, pour n’être entourée que des choses que vous aimez réellement et qui vous servent. C’est le tri conscient pour se libérer.
Le manque de temps. Réel ou non, c’est le premier argument donné.
Ne pas savoir comment faire. Pour ranger, il faut s’organiser et surtout planifier cette opération pour se donner le temps et se ménager.
La peur du gaspillage. Désencombrer ne signifie pas jeter, mais offrir une seconde vie à ses objets superflus. De nombreuses solutions existent : vendre, donner ou recycler. Loin des considérations financières, l’unique intérêt à garder un objet réside dans le fait son utilisation réelle ou s’il vous procure du plaisir.
La peur de choisir. Dans certains cas, la prise de décision est parfois difficile et fait souvent référence à notre histoire. Vous gardez en souvenir de… ou au cas où… Ce réflexe est alimenté par la peur de faire les mauvais choix et de se retrouver démuni. Le psychanalyste Serge Tisseron explique : « les objets que nous élisons pour faire partie de nos vies deviennent des morceaux de notre moi et sont imprégnés de mémoire ». Ils sont donc des marqueurs émotionnels forts de notre histoire.
Ainsi, l’idée de jeter peut-être ressenti comme une source d’angoisse, un geste de grande agressivité : on se fait jeter, sortir, jeter aux oubliettes …
N’avez-vous pas remarquer que les freins au rangement et les éléments déclencheurs de votre côté ronchon sont les mêmes ? Cet article, légèrement taquin, a pour objectif de vous faire réagir pour agir.
Alors, on commence quand ?