Faisons un point organisation : « bonnes résolutions ».

Dans quelques jours, c’est la fin du mois de janvier. Où en êtes-vous dans vos bonnes résolutions de fin d’année ?

  • Sont-elles en cours de réalisation ?
  • Sont-elles restées au stade de l’intention ?
  • Ont-elles été abandonnées ?

Je vous propose de faire un point, pour comprendre et apprendre, afin de nous réconcilier avec cette tradition. Le but est la réalisation de votre projet. En effet, il n’est jamais trop tard, dès lors que l’on prend le temps d’analyser une situation pour aller vers la maîtrise du sujet. Ici, les bases de l’organisation

Comprendre la dynamique de la démarche

En mathématique, une résolution se définit par le fait de résoudre un problème, afin de trouver une solution. Dans le contexte, nous voulons résoudre un point de notre vie qui nous gêne. Un changement qui se transforme en un objectif. Dans une immense majorité des cas les bonnes résolutions concernent notre mieux-être.

A ce sujet, connaissez-vous le top 3 des « bonnes résolutions » ?

  1. Se mettre ou se remettre au sport pour être en bonne santé.
  2. Changer notre alimentation : manger plus sain, plus équilibré, souvent pour perdre du poids.
  3. Prendre du temps pour soi, sous-entendu je vais améliorer mon organisation, ma gestion temps. Un vœux qui peut être en lien avec le premier point.

Par conséquent, nous ne pouvons pas douter du bien-fondé et de la qualité de notre motivation. Alors pourquoi est-ce que cela ne fonctionne pas ?

Être en pleine conscience. Décider nécessite de choisir

Nos choix se décomposent en deux parties indissociables : factuelles et émotionnelles. Ils évoluent et évolueront selon nos références , nos besoins et nos contraintes. Choisir, c’est renoncer pour passer à l’action, en se donnant les moyens de changer.

C’est accepter de changer nos routines. Néanmoins, elles peuvent être bousculées par des imprévus ou des urgences.

C’est pour cette raison qu’une bonne prise de décision doit tenir compte et évaluer nos besoins, nos contraintes, ainsi que de leurs conséquences. Par conséquent, certaines décisions nécessitent de prendre le temps de faire une pause pour réfléchir et nous aider à clarifier la situation, autrement dit de se donner les moyens d’ajuster ou de changer de position.

Comme en mathématique, il faut s’obliger à poser le problème tranquillement et sereinement, afin d’évaluer les hypothèses et trouver la bonne solution.

Les étapes du processus de décision :

  • Identifier la problématique à résoudre,
  • Identifier les différentes options possibles,
  • Analyser les conséquences des différentes options et les moyens nécessaires,
  • Définir l’option retenue et la mettre en œuvre.
  • Si cela fait plusieurs fois que vous avez essayé et abandonné. Analysez les causes.

Ce processus, accessible par tous peut-être enrayé par une émotion trop forte, l’influence d’un tiers, le manque de connaissance ou d’information, la procrastination. Enfin, certaines personnes se qualifient comme incapable de décider et préfèrent se résigner. Elles souffrent peut-être « d’impuissance apprise » ?

La théorie de l’impuissance apprise a été développée en 1975 par Martin Seligman, professeur de psychologie expérimentale. D’après lui, une personne est dans un état « d’impuissance apprise » lorsqu’elle est persuadée de n’avoir aucune prise sur les événements. Elle adopte alors une attitude résignée et s’enfonce dans une forme de dépression puisqu’elle est démotivée, frustrée, abattue avec une vision négative d’elle-même. On qualifie cet état « d’impuissance apprise », car il peut se généraliser à des situations dans lesquelles l’action de la personne aurait pourtant pu être efficace.

Nous pouvons tous ressentir ce type de phénomène. A terme, cela impactera directement notre confiance en nous et diminuera notre propension à réussir. Un cercle vicieux alors s’installe , dans lequel nous nous pensons incapable de nous améliorer ou de réussir face à des difficultés que nous estimons insurmontables. Nous nous enfonçons dans l’échec et la dépréciation de soi. Sentiment qui sera exacerbé en voyant les autres réussir, là où nous échouons.

Pour commencer, il est essentiel d’adopter une attitude bienveillante et de garder à l’esprit que tout le monde peut apprendre de ses erreurs ! En résumé, il n’est jamais trop tard.

Prenons l’exemple de l’expérience récemment menée par une psychologue américaine, Clarisse Nixon sur « l’impuissance apprise », auprès de ses élèves :

Chaque étudiant avait reçu une feuille sur laquelle était écrits 3 mots. Chaque mot était une anagramme. Les étudiants devaient lever la main après chaque résolution d’anagramme.

Pour le premier mot, seule une moitié des étudiants avaient levé la main, idem pour le 2 ème  et le  3ème mot, laissant à chaque fois l’autre moitié des étudiants dépités.

A la fin de l’expérience, la psychologue leur a dévoilée le subterfuge : elle avait distribué 2 listes différentes. Dans la première, les 2 premières anagrammes sont faciles à résoudre, tandis que dans la seconde liste, les 2 premières n’avaient pas de solution. Seule, la 3 ème anagramme était la même dans les 2 listes, donc facile à résoudre.

En voyant certains étudiants réussir à répondre facilement et rapidement, les étudiants du groupe ayant échoué se sont sentis : « stupides », « confus », frustrés ». Etat renforcé, quand ils ont entendu leur professeur dire que l’exercice était facile. L’état est alors qualifié « d’impuissance apprise ».

Pour visionner la vidéo de cette expérience cliquez ici

Conclusion, nous pouvons décider de réussir, si nous prenons le temps d’analyser et de nous organiser.

Passer de l’intention à l’action

Nous avons vu qu’une résolution est une décision. Une décision qui engage un processus psychologique lié à la volonté de changer et de moyens.

Pour passer de l’intention, traduction de notre envie, à l’action. Nous allons engager notre cerveau en formalisant un objectif clair et précis que nous pourrons structurer de la façon suivante :  

  1. Un objectif clairement défini,
  2. Un planning qui pose l’engagement,
  3. Le récapitulatif des étapes nécessaires pour atteindre votre son objectif,
  4. La liste des moyens éventuellement nécessaires,
  5. L’évaluation de la faisabilité.

Pour ceux que cette déclinaison est familière, c’est normal. Il s’agit des composants de la matrice SMART. Un outil très utile professionnellement et qui peut s’adapter à nos objectifs personnelles.

Concrètement, si nous reprenons l’exemple de l’objectif de pratiquer du sport, qui inclut celui du temps pour soi. Cette résolution devient claire, précise, atteignable  et le résultat sera gratifiant en structurant l’objectif ainsi :

  • Quel sport ?
  • Pour quel objectif ?
  • Quelles sont vos disponibilités ?
  • Quel équipement nécessaire ?
  • Quel est votre état de santé ?

Conclusion, il n’est jamais trop tard pour réaliser vos envies. Connaître, comprendre et s’organiser permet de se donner les moyens d’atteindre vos objectifs. Ainsi, vous tenez vos bonnes résolutions pour votre plus grand bonheur.

Tenez moi au courant.

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