Officialisée en 1977 par les Nations Unies, le 8 mars est une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice. Cette journée est apparue dans le contexte des mouvements sociaux du début du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe.
Chaque année, un thème précis est fixé par l’Organisation des Nations Unies (ONU) et donne lieu à de nombreux débats et actions à travers le monde.
Le thème de cette année 2022 s’inscrit dans le contexte de la crise climatique. Il s’intitule « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable », en reconnaissance de la contribution des femmes et des filles du monde entier qui mènent l’offensive quant à l’adaptation et la réponse aux changements climatiques, à leur atténuation, en faveur de la construction d’un avenir plus durable. Une belle ambition que nous ne pouvons que soutenir et encourager.
Néanmoins, il ne faut oublier un combat mené quotidiennement par les femmes, plus spécialement par les mères de famille qui luttent chaque jour contre leurs charges mentales. Vous souvenez-vous de l’opération menée en juin 2018 par un groupe culturel local du nom de « l’Asociación Cultural Octubre », en Espagne ?
Ce collectif avait installé une œuvre éphémère impressionnante intitulée « A mother’s love », dans une rue de la ville de Torrelavega en Cantabrie Elle prenait la forme d’une sculpture verticale symbolisant tout le poids de la charge mentale d’une mère, à savoir l’organisation du quotidien et la gestion intégrale des tâches ménagères. L’objectif était d’attirer l’attention, de sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la question de l’égalité des sexes et de la juste répartition des tâches au sein de l’unité familiale. L’ensemble de ces tâches, souvent inaperçues, pire encore sous-estimées, qui s’ajoutent au rôle de parent et des journées de travail. Comme le représenté la statue, ces tâches pèsent lourds, même très lourds.
La charge mentale, un phénomène de genre féminin exclusivement encore aujourd’hui, malgré la prise de conscience, les actions de sensibilisation et l’évolution des mentalités. Les hommes ont beaucoup de difficultés à s’investir dans la répartition des tâches ménagères quotidiennes, souvent appelées « tâches ingrates », quel que soit la situation personnelle, les expériences de vie ou le milieu socio-culturel.
Ce phénomène s’expliquerait de la façon suivante : les hommes passent de leurs mères à leurs épouses sans rien assumer. J’imagine déjà quelques réactions en lisant cette phrase :
- « N’importe quoi ! »
- « Evidemment, c’est encore de notre faute. »
- Un long soupir,
- Etc…
Malheureusement, la pandémie et les périodes de confinement ont engendré de grands bouleversements organisationnels personnels et professionnels, qui n’ont rien arrangé.
Ensemble choisissons d’alléger la charge mentale.
Commençons par éliminer cette fausse idée de la supposée « prédisposition à la gestion des tâches ménagères par les femmes ». Hypothèse qui n’a toujours été démontrées scientifiquement.
En avril 2020, une enquête Harris interactive a démontré que l’inégalité de répartition des tâches au sein du foyer, rangement inclus, est encore très et trop pris en charge par les femmes. L’étude en quelques points clés :
- Individuellement, chaque français consacreraient une moyenne de 2 heures et 22 minutes, par jour aux tâches ménagères (rangement, nettoyage du logement, cuisine, linge et vaisselle, courses…). Bien entendu, il faut ajuster cette donnée à la configuration du foyer : avec ou sans enfants, âge des enfants …
- Les femmes confirment assumer une charge plus importante que les hommes.
- L’existence d’une asymétrie persistante des perceptions de la façon dont les charges se répartissent dans le couple au sujet des tâches ménagères et éducatives au sein du foyer a été relevée.
Prenez le temps d’écouter les femmes autour de vous, elle parlerons de leur journée, sous-entendu le fait qu’elles doivent quotidiennement gérer les charges relatives à la maison (situation qui s’accentue avec l’arrivée d’enfant(s)) et celles inhérentes à leur vie de femme active.
Bien que nous ayons noté qu’aucune étude scientifique n’avait démontré une prédisposition pour l’exécution de ces tâches ou mieux encore, relevé une annotation « réservé » aux femmes. Nous pouvons donc conclure que cette charge mentale est une sorte de double peine que la femme supporte depuis qu’elles ont commencé à s’émanciper et revendiquer leur indépendance. Une addition chargée, non ?
Prenons l’exemple du verbe ranger : pas de genre, simple verbe d’action. Certes qui engage, qui responsabilise. Alors Inutile d’attendre demain, conjuguons le au présent pour agir maintenant et contribuer au changement :
Je range pour donner un sens à notre environnement, pour remettre ses idées au claire et se libérer l’esprit. Les séances de recherches qui agacent et qui fatiguent, seront vite oubliées. comme lorsque vous regardez l’accumulation qui vous dérange.
Tu ranges. Pour toi et uniquement pour toi. Pour te faire du bien.
Il /elle/on range. Une action bénéfique pour soi qui peut stimuler les envies de se joindre à cette simple action de bien-être ou d’offrir une belle occasion de partages en famille, entre amis ou avec un professionnel du rangement. Ranger n’est pas ennuyeux, puisqu’il libère.
Nous rangeons. Se reporter à la définition précédente, l’union fait la force. N’hésitez pas à vous faire aider, à vous faire accompagner. Il n’y a pas de genre et d’âge pour ranger. Les plus jeunes gagnerons en autonomie et ils seront très fiers d’eux.
Vous rangez. Combinaison du « je » et du « tu », car tout par de vous. Les occasions d’entreprendre une opération de rangements ne manquent pas.
Ils rangent. C’est un mouvement qui nous concerne tous quel que soit votre lieu, votre surface d’habitation et votre instant de vie concerné.
Saviez-vous qu’une chambre rangée vous permet de retrouver un sommeil serein et apaisé. Un genre de message « subliminal » : Mission accomplie, un repos du guerrier bien mérité.
Cette fois, c’est démontré scientifiquement dans le cadre d’une étude menée par l’université St Lawrence de New York (USA). La conclusion : dormir dans une chambre en désordre perturbe le sommeil ou la qualité d’endormissement et peut augmenter le stress, voir les troubles psychiques dans les cas les plus graves.